la métamorphose du papillon

A l'aube de l'humanité, nos ancêtres découvrent la terre colorée, le charbon de bois,
la craie, le jus des baies colorées, le sang des animaux et bien d'autres couleurs qui servent peut-être à impressionner l'ennemi, sous forme de peinture de guerre.

Savez-vous que les Nubiens du Soudan peignent leur corps pour obtenir la faveur de leur femme ?

Ou qu'en Amazonie, lorsqu'un indien se peint le corps, c'est pour manifester son désir de participer aux activités de la communauté ?

Et que les Papous se peignent le visage avant d'entamer leurs danses ?

« Cachez ce sein que je ne saurais voir », cette célèbre réplique tirée d'une pièce de Molière révèle à elle seule les lourds tabous qui pèsent sur le corps.

Osmose à travers l'épiderme entre la peinture et la nature de l'être.

L'artiste, c'est lui. Le modèle avec son corps en guise de toile devient sa muse.

Il suffit de son imagination pour dresser l'esquisse…  Pourtant la peinture corporelle reste un Art éphémère.