La Grande Procession
A la fin du XIe siècle, Tournai est le centre d’un vaste diocèse, siège d’un évêque, Radbod II, qui dirige également le diocèse de Noyon. Tournai est un centre culturel et commercial important, de par la présence de l’Escaut, de riches pâturages et d’un sous-sol calcaire. C’est dans ce cadre qu’éclate le fléau de la «peste». Une épidémie si tragique qu’elle a laissé des traces dans les chroniques du moment, non seulement à Tournai mais également en Flandre et en Brabant.
L’évêque Radbod apparaît alors, en provenance de Noyon où il réside le plus souvent. Ce pontife est aussi un prédicateur : il propose à son peuple de revêtir l’habit du pénitent, de jeûner un vendredi et de prier Notre-Dame le jour qui suit, 14 septembre, fête de l’Exaltation de
Certains historiens affirment que la tragique épidémie qui ravagea alors le Tournaisis provenait «non d’une peste comme on le dit souvent mais d’un empoisonnement produit par l’ergot de seigle (l’ergotisme)». Peste ou ergotisme, toujours est-il que la maladie disparut après une procession de supplication adressée à
Depuis 1092, la procession fut répétée chaque année en guise de remerciement. Aux XIII et XIVème siècles, plus de 32 villes envoient des délégations mais la plus brillante ambassade vient, sans aucun doute, de Gand, capitale du Comté. A cette époque, trois processions parcourent la ville et les environs la nuit et le matin du 14 septembre (Jour de l’Exaltation de
Au XVIIe siècle, la Contre-réforme permet au culte à
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