La légende du cygne.
Sur le lac, règne la sérénité, le calme.
Et la lune, quelque peu complice
Ajoute à cette scène pleine de charme
Une pureté sans artifices.
Voilà que l'on peut entendre
Le chant apaisant des criquets.
Et on jurerait même comprendre
Leur langage pourtant si secret.
Attirée par ce doux chant d'amour
Apparaît la mystérieuse silhouette nocturne
Qui chaque fois à la tombée du jour
Viens errer lorsque apparaît Dame lune.
Vêtue de sa parure digne d'une princesse
L'inconnue glisse doucement sur les ondes.
Dans son regard empreint de tristesse
On peut sentir l'orage qui gronde.
Ses larmes qui coulent en silence
Le long de sa nuque frêle et gracieuse
Ressemblent, par leurs éclats intenses
À une rivière de pierres précieuses.
Soudain, Dame Lune joue à cache-cache
Puis disparaît dans les ténèbres.
L'inconnue, affligée, remonte la grève
Et disparaît à son tour laissant une impression fugace.
Malgré de flagrantes lacunes
C'est ainsi que se termine
Sans explication aucune
La légende du cygne.
Micheline Beaudin, 2002
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